Nous repartons sous un temps maussade direction Homer, « capitale mondiale du halibut » (flétan), admirablement bien située entre mer et montagne au bord du golfe d’Alaska.
Sur la route, des panneaux avertissent de la présence de moose (élans) qu’il vaut mieux éviter en voiture, ils sont énormes ! On en voit en effet trois au bord du chemin, en train de ruminer paisiblement. Nous passons la petite ville de Kenaï, peu coquette mais dotée d’une jolie église orthodoxe vestige de l’occupation russe depuis les années 1750 : les premiers à venir pour trapper la fourrure de phoque, après les Inuits et autres tribus Eskimos bien sûr, toujours là en Alaska et bien typés, bien reconnaissables malgré leurs vêtements occidentaux et les mélanges au fil des générations : Eskimos, Russes, trappeurs canadiens, européens, et maintenant Latinos et Asiatiques ! Ils ne vivent pas dans des réserves contrairement aux Indiens, mais ont bénéficié d’un accord passé en 1971 créant des sortes de coopératives qui leur accordent 12% du territoire. Sachant que 80% des terres en Alaska appartiennent à l’état d’Alaska, et connaissant la richesse du sous-sol, ils ne s’en sortent probablement pas trop mal par rapport aux autres populations « Native » des Etats-Unis.
Autre église orthodoxe à Ninilchik, petit port connu pour la pêche au saumon. Beaucoup de pêcheries sur cette côte et d’usines de fruits de mer, une raffinerie de gaz aussi. De nombreux bald eagles pour notre plus grand plaisir.
A Homer, les locaux sont venus en nombre depuis Anchorage pour le solstice d’été : 19 heures 10 minutes de vrai jour et le reste de pénombre aujourd’hui !
Les pêcheurs rivalisent et pèsent les halibuts énormes devant nous, qui ne nous risquerons pas à pêcher ici de peur d’être ridicule ! Le restaurant de poissons s’impose ici ce soir en ce premier jour d’été.
3 réponses sur « Traversée vers Homer »
Toujours aussi passionnant. J’adore ces maisons sur pilotis, très colorées et ces clochers orthodoxes . Dommage que le ciel soit souvent assez gris, ce qui peut s’expliquer par la situation côtière.
Malgré ses lunettes noires pour passer incognito, on reconnaît le cow boy devant la boutique…rustique!
Bonne continuation, bises à tous et ne prenez pas votre élan !
MHé
Ah voici des villages,des hommes,au travail ,et les scènes de pesage découpage du fletan sonnent l’authentique,mais quel est ce guy , digne d’un héros de western nordique qui semble attendre devant la boutique , caméra à la main: un papparazo en quête du scoop ?
Bises à toute la famille ourson
Salut à toi Olivier mon cow-boy à l’air désabusé de celui qui a déjà vu la moitié de la planète!!! vous êtes tous au bout du monde très décontractés,c’est un plaisir de vous voir
et de lire vos commentaires toujours aussi passionnants.
Bonne suite….on attend la suite!